Les contreforts du Mont Taranaki, encore un périple!
Au départ, j'avais prévu d'y passer deux jours, un pour l'ascension du Taranaki et un autre pour l'ascension du Mont Fanthams, un autre volcan juste à côté qui culmine à 1950 mètres et qui offre une vue magnifique sur le Taranaki.
Mais dame météo est très capricieuse et ne me laisse pas trop le choix. Ce mercredi 6 mai c'est nuageux avec quelques éclaircies le matin et après c'est grosse pluie pendant quatre jours!
Du coup, je décide de n'y passer qu'une journée.
Voyant que le haut du Taranaki est totalement enneigé et glacé par endroits, je me dis que l'ascension jusqu'au sommet doit être très très difficile. D'autant plus qu'il s'agit d'un volcan, ce qui signifie ascension finale dans un pierrier, sans chemin réellement tracé. Donc j'opte pour le Mont Fanthams qui semble beaucoup plus dégagé.
Au départ il y a du vent et je vois au sommet du Taranaki des nuages s'enrouler puis avancer à vive allure. Ça doit souffler sévère la haut!
Je croyais pas si bien penser. Le début de la rando, dans les bois comme d'habitude, est plutôt calme. Mais dès que je sors du bois pour attaquer les 500 derniers mètres de dénivelé, c'est une véritable tempête! Il y doit y avoir 100 km/h de vent régulier et des bourrasques qui vont bien au delà, de trois quart face. Je suis sur un pierrier fait de tous petits cailloux et je lutte pour chaque pas, obligé de m'arrêter tous les deux trois mètres. Parfois même je recule! Je traverse des nuages et prends des petites rafales de grêle. Quand je suis pas dans les nuages, c'est des petits cailloux que je prends dans la tête.
Je galère un max à grimper (je suis seul, bien sûr) mais j'aperçois un col situé face au sommet du Taranaki. Encore quelques mètres et j'aurai droit à cette superbe vue!
Arrivé au col, le vent est encore plus fort et il m'est impossible de tenir debout et même assis c'est très compliqué! Je suis obligé de m'adosser à une pierre pour pouvoir prendre deux malheureuses photos car le vent est de face et je n'arrive pas à stabiliser l'appareil.
Mais je suis content, j'ai eu ce que je voulais! Le sommet du Mont Fantams n'est plus très loin mais tant pis, ça devient trop dangereux.
Dans la descente j'ai le vent de dos et les rafales m'envoient par terre cinq ou six fois jusqu'à ce que je retrouve le bois et le calme...